top of page

Mon expérience de la PMA (Procréation Médicalement assistée)

Quand je pense à la PMA, j’ai beaucoup de compassion et j’ai envie de prendre cette personne que j’étais et la serrer dans mes bras…


J’ai commencé ce parcours du combattant fin 2015 après 2 fausses couches. Je ne savais pas ce qui m’y attendais. J’ai commencé avec un espoir énorme, celui de devenir mère. Je n’avais que ça en tête, j’étais obsédée par ça… Je regardais les femmes autour de moi avec une pointe de jalousie, mais aussi une énorme tristesse.


Pourquoi mon corps n’y arrivait pas ? Je ne mérite pas d’être mère ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ? Les femmes savent naturellement enfanter, pourquoi pas moi ?




Des tonnes de questions pour lesquelles je n’avais pas de réponse…J’avais juste de l’espoir, une envie incommensurable et beaucoup de rêves. Je n’avais aucune idée du marasme qui allait être mon

quotidien durant 2 ans, des espoirs qui s’envolaient au fur et à mesure des échecs…Je n’avais aucune idée de la solitude que j’allais ressentir, ni des gens qui allaient partir de ma vie…

La PMA est un parcours compliqué, complexe et très challengeant émotionnellement. Je suis devenue à ce moment là -et mon compagnon aussi- un rat de laboratoire. En tout cas, c’est ce que je ressentais…



Mon ventre était devenu une scène de guerre, des bleus de partout me rappelant tous les jours de l’effroi que c’était de me faire piquer le ventre tous les soirs…

Mes bras étaient devenus douloureux et troués de partout à force de faire des analyses de sang quasi quotidiennement. Les kilos s’enchainaient à mon plus grand désespoir…


Mon corps ne m’appartenait plus, mon vagin non plus. Ils appartenaient aux nombreux médecins, infirmiers et autres qui me vérifier à chaque fois dans le cadre du protocole…J’avais honte, tellement honte ! J’en avais marre d’ouvrir les jambes à tout va. Mon intimité était mise à mal, ma confiance en moi mise au placard…



Des tests de grossesse et d’ovulation, j’en ai fait par centaines…Des FIV j’en ai fait plusieurs , des inséminations artificielles aussi…Rien ne fonctionnait. A chaque prise de sang pour savoir si la FIV avait pris, mon cœur s’emballait.




J’étais sûre que ça avait marché…Puis vient le résultat négatif et toute la tristesse du monde que je portais sur le dos…Les mois se ressemblaient, j’étais devenu l’ombre de moi-même….


J’avais même perdu une amitié qui était chère, car je n’ai pas pu assister à son mariage. Je n’avais pas prévu d’être hospitalisée pour hyperovulation…Car non dans ce parcours, ce n’était plus moi qui décidais du timing, mais les piqures, le dosage des hormones et le médecin…et puis accessoirement mon corps, un corps meurtri par les piqures et les échecs.


Je sais que mon parcours ressemble à celui d’énormément de femmes. Je sais oh combien la solitude est si dure à porter. L’incompréhension autour de nous, car personne ne comprend…


Alors, je pense à toutes ces femmes, je pense à moi plus jeune, et je nous envoie de l’amour inconditionnel à foison. Aux partenaires aussi, je ne les oublie pas !


5 vues0 commentaire

コメント


bottom of page